Janvier : Repos et taille
La vigne entre en période de repos. La taille débute. La tradition fixe symboliquement la Saint-Vincent (patron des viticulteurs fêté le 22 janvier) pour marquer le début officiel de la taille.
En taillant sa vigne, le vigneron lui montre le chemin à prendre. Peu de sarments signifie peu de raisins, mais de meilleure qualité. Plus le vigneron garde de bois sur son cep, plus celui-ci produira de raisins.
Pluie aux Rois, blé jusqu'au toit et dans les tonneaux du vin à flots.
Février : Taille et sarmentage
La vigne « pleure », la sève s’échappe par les plaies faites lors de la taille.
Le viticulteur retire les sarments de la vigne (sarmentage) avant de les andainer pour les broyer ou confectionner des fagots pour le barbecue, en prévision de l’été. Il plie et lie la vigne c'est-à-dire qu’il attache le bois au fil.
Dans les chais, il faut surveiller les tonneaux et procéder à l'ouillage (maintenir les barriques pleines par adjonction régulière de vin de même qualité, afin d'éviter toute oxydation).
S'il tonne en février monte tes barriques au grenier.
Mars : Débourrement et travail de la terre
Les températures augmentent légèrement, la sève commence à monter.
Les bourgeons laissent apercevoir leur bourre puis des petites feuilles.
Si la température descend aux environs de – 2°, les bourgeons en formation gèlent et donc il n’y a plus de fruits.
Ce sont les toutes dernières tailles avant le réveil de la vigne. C’est l’heure du labour.
Le vin a en principe fini de fermenter y compris les fermentations malolactiques.
En mars me lie, en mars me taille; je rends tout quand on m'y travaille.
Avril : Croissance et palissage
Avec le printemps, la vigne s'éveille et le débourrement est déjà bien avancé. Les vignerons palissent sur fil de fer, c'est-à-dire qu'ils attachent les sarments encore verts et devenus mous, sur des fils de fer pour les maintenir. C’est le palissage.
C’est le mois de la plantation et du remplacement des ceps morts.
Quand avril tombe à l'eau, vigneron répare le fond de ton tonneau.
Mai : Epamprer et protéger
D'autres bourgeons, que ceux laissés volontairement par la taille, peuvent se développer sur tout ou partie des ceps. Issus du tronc ou des bas de la souche, ces rameaux infertiles, appelés les gourmands, seront supprimés par l'épamprage. Ces bourgeons ne donnent pas de fruits.
C’est le moment des premières pulvérisations destinées à protéger la vigne contre les maladies et les parasites.
Les trois hommes (St Honoré, St Bernardin et St Hubin) sans pluie portent bénédiction pour la vigne
Juin : Floraison et fécondation
C’est la période où les baies de raisins se dessinent.
Les fleurs, de petites tailles (3 à 4 mm) sont regroupées en inflorescence (minuscules grappes qui portent des ébauchent de fleurs). Il peut y en avoir jusqu'à quelques milliers par inflorescence. Si tout se passe bien, la grande majorité des fleurs sont fécondées et se transforment en fruits. C'est la nouaison.
Leur fécondation peut aussi s'avérer imparfaite (températures basses, pluie trop importante), entraînant la formation de petites baies qui ne grossiront jamais. C'est le millerandage.
En juin, prépare autant de tonneaux que tu compteras de jours beaux.
Juillet/Août : Véraison, maturation et aoûtement
C’est la dernière ligne droite avant les vendanges.
Le vigneron peut déterminer le nombre et la répartition des grappes sur les ceps. S'il y a trop de grappes, il procède alors à un éclaircissage, qui consiste à ôter les grappes trop nombreuses, avant leur maturation. Un nombre de grappes excessif peut nuire à la bonne maturité de la vigne.
Puis vient la véraison. Elle correspond au moment où le raisin change d'apparence. Pour les cépages rouges, les grains passeront de la couleur verte au rouge. Pour les cépages blancs, les grains verts opaques deviendront translucides.
Le vigneron surveille la maturité du raisin. Il analyse le degré des grains pour déterminer la date des vendanges. Cette étape est très importante car elle définit les arômes du futur millésime.
Quand les raisins mûrissent, les sarments de vigne commencent à changer de couleur. Le bois durcit. C’est ce qui est appelé l’aoûtement. Ce phénomène se termine à l’automne.
En juillet, petite pluie du matin est bonne pour le vin.
S'il pleut à la mi-août, le vin ne sera pas doux.
Septembre/Octobre : Vendanges et Vinification
C’est le plus grand moment de la vie du vigneron.
Le viticulteur surveille de près la maturation des raisins, en prélevant régulièrement des grains, pour pouvoir fixer la date des vendanges. Récoltés trop tôt, les raisins n'auront pas atteint leur pleine teneur en sucre et à contrario, récoltés trop tard, ils auront perdu une part de leur acidité. Une fois l'équilibre atteint entre maturité de la baie et optimum des sucres, les vendages peuvent commencer.
Dans la plupart des vignobles les vendanges se déroulent de la mi-septembre à la mi-octobre environ, hors vendanges tardives.
Suivent ensuite les travaux du chai pour la vinification. Le vigneron presse ses raisins blancs pour faire du vin blanc ou encuve des raisins rouges pour la fermentation.
Il surveille son vin dans les cuves ou en barriques, au quotidien, pour contrôler les sucres, les fermentations alcooliques et s'assure que chaque indicateur est idéal pour obtenir le meilleur vin.
Un verre de vin, c'est une grappe de raisin qui a cru en ses rêves.
Novembre/Décembre : Dormance
Après ce merveilleux cycle de croissance et de production, la vigne va rentrer dans une phase de dormance juste après le début de l'automne. Les feuilles vont ainsi peu à peu perdre de leur couleur verte si caractéristique et vont chuter. La sève descend dans le tronc et les ravines. de même, les sarments seront tous bruns, marquant ainsi la phase de repos de la vigne. cette dernière entre alors en phase d'hibernation jusqu'au mois de mars et son prochain cycle végétatif.
L'été de la Saint Martin dure trois jours et un brin.